Extraits du livre Officiers perdus
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Tome 1 : La chute de l'empire
Officiers Perdus Chapitre VIII Page 123
Laarbi fouillait le radio mort. Il trouva rapidement ce qu’il cherchait : un insigne où un cheval blanc ailé comme Pégase était cabré vers la gauche. Celui-ci était croisé avec un sabre de cavalerie dont la poignée était en haut à droite. Les deux reposaient sur un tablier bleu constellé d’abeilles dorées. Un seul chiffre apparaissait, le chiffre 13H, au milieu du bas de l’insigne que Mohammed Laarbi ne put s’empêcher de trouver magnifique. Il savait maintenant.
Chapitre VIII page 130
C’était un harki, Rabbah, celui qui avait été renversé par la jeep de Mendiburu à Alger et avait ensuite été incorporé au 13-ème RHP.
— Mais Rabbah pourquoi ?
— Mon capitaine, Mohammed, (il parlait de son cousin qu’il avait rallié également au 13 éme RHP), et moi, tu nous as désignés comme tes deux gardes du corps alors si on partait on ne le serait plus vraiment, non ? D’autre part deux mitrailleuses en feu croisé cela peut nous permettre de durer jusqu’à l’arrivée du Colonel Jean Baptiste.
Peyo était très ému. Pour ne pas le laisser seul face à la mort, ce jeune harki lui proposait tout simplement le sacrifice de sa vie ainsi que de celle de son cousin
Officiers Perdus Chapitre VII page 115
Le vol avait été court, ils étaient maintenant très bas, les portes enlevées et les hommes debout, le parachute accroché au filin d’acier. On entendait un vacarme épouvantable dû à l’appui aérien des avions d’attaque au sol. Tout juste si Peyo entendit la fameuse sirène accompagnée de la lumière verte. Quelques secondes plus tard il se balançait sous son pépin, voyant à sa gauche un magnifique coucher du soleil sur le Djurdjura, la plus haute montagne de Kabylie qui culminait à plus de deux mille mètres, et à sa droite le ballet des avions d’attaque au sol qui les couvraient en arrosant de feu la position adverse. Au moins pendant ce temps ils ne peuvent pas nous canarder se dit Peyo. Il eut à peine le temps de vérifier que tous les parachutes s’étaient bien ouverts que le sol arrivait.
Officiers Perdus Chapitre II page 24
Arrivé au PC, il fut chaleureusement accueilli par Mendiburu, ravi de rencontrer un « pays ». Quand on voyait celui-ci on ne pouvait dire s’il était plus rugbyman que pilotari. En fait il était les deux. Plutôt grand, athlétique, on voyait surtout dans son visage viril et buriné des yeux noirs intenses qui révélaient son instinct de chasseur qu’il était aussi. Jean Baptiste devait plaire aux femmes ! Mais à Dien Bien Phu il n’y en avait guère !