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Des Commandos Paras aux Services Secrets ! Témoignage du Colonel Clandestin, Officiers Perdus T3

L’Heure de la Relève



Le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, ou SDECE, est le service de renseignements extérieur français créé le 28 décembre 1945 et devenu la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) le 2 avril 1982. Il ne prend pas pour autant la fonction du Deuxième Bureau qui reste alors consacré au renseignement militaire traditionnel.

Sous la Quatrième République, le SDECE est subordonné au président du Conseil. Avec l'instauration de la Cinquième République et jusqu'en 1962, il est utilisé par le Premier ministre Michel Debré et se montre particulièrement efficace pendant la Guerre d'Algérie. À la suite de l'enlèvement et de l'assassinat de Mehdi Ben Barka, le général de Gaulle décide de subordonner le service au ministère des Armées dirigé par Pierre Messmer, fidèle compagnon du général. Le SDECE et ses cadres se militarisent lentement.

Sa devise était « Ad augusta per angusta » (« Vers les sommets par des chemins étroits »).

De 1970 à 1981, il est dirigé par  le mythique Alexandre de Marenches.



Colonel Clandestin . Il a exercé de hautes responsabilités dans nos services de renseignements extérieurs !



Lecteur de la première heure et de la Trilogie Officiers Perdus en 4 tomes, voilà ce que je vous confiais après lecture des deux premiers :


« Officiers Perdus : Deux livres aux personnages héroïques, tonitruants, mais jamais désespérés de Dien Bien Phu aux djebels d’Algérie, puis en Patagonie, avec des pages de souffrance et de gloire.   

Documents uniques sur la folie mais surtout la grandeur des Hommes qui traduisent la passion de l'auteur et confirme qu'il est désormais un des Maîtres du récit de guerre. »


Aujourd’hui, jour important, je viens de terminer les deux tomes de l’opus III d’Officiers Perdus L’Heure de la Relève.

 

Dès la page 5 du Prologue, il este réservé à des lecteurs qui ont un peu de culture, un public averti, Proust, le Dadaïsme, le Cadre Noir... D'ores et déjà, on se prononce : « un récit sans faille soutenue par une Histoire qui sécrète sa propre légende. Un chef d’œuvre authentique de littérature de guerre issu de la maîtrise de l’écrivain, couplé à une culture et une imagination remarquable, mais également une oeuvre majeure aux différentes sources liées à notre époque ».


Le premier tome se terminait par la très emblématique chanson d'Edith Piaf... « Non rien de rien, non je ne regrette rien »... Le dernier... idem ! « Ourobouros » symbole alchimique, le serpent qui se mord la queue, la boucle est bouclée.


« J'ai choisi le métier de servir le feu et le fer,

J'ai cru à la gloire, aux richesses, aux honneurs,

J'ai cru en tout cela sans en voir les horreurs. »


LT Colonel Antoine Mattéi (3ème REI)



J'ai toujours ressenti, à chaque page de la saga, la présence de ceux qui ont refusé de rompre le serment de fidélité et qui ont sacrifié volontairement une carrière fulgurante.


Lors de ses adieux solennels aux Cadets de West Point, le Général Douglas Mac Arthur a déclaré : « The old soldiers never die, they just fade away ». (Les grands soldats ne meurent jamais, ils ne font que s’effacer.)


J'ai retrouvé nos jeunes et fringants officiers, d'une trempe exceptionnelle, dont le courage, l'obstination et le rayonnement leur auraient valu en d'autres temps le titre de Général ou le bâton de Maréchal d'Empire.


Je les ai accompagnés en Israël, Afghanistan et bien plus encore, puis j'ai changé de monde pour plonger dans la jungle mortifère du Business.


Ces diplômés des très hautes écoles d'ingénieurs vont s'engager, s'essayer et réussir parmi les plus grandes entreprises multinationales nécrophages et énergivores, ces « Young Leaders » ne savaient pas qu’on leur fournissait également la corde pour se pendre !


Être trempé dans l'acier et souple comme le cuir pour Être et Durer, savoir mourir en étant rasé de frais, c'était un autre monde.


En quelque sorte, le témoignage du conteur, Gilles Hustaix, boucle un certain cycle de l'absurde.


Il y a de quoi faire plusieurs « Ponts de la Rivière Kwaï » avec ce quadriptyque.

 

Officiers Perdus, une lecture passionnante que je recommande à tous ceux qui aiment la France !


Colonel Clandestin



Officiers Perdus T3 L’Heure de la Relève ½ XII


  • Bon on verra ce qu’on peut faire mais toi tu pars illico pour Cercottes, un zinc t’attend à Metz, ma jeep t’y emmène, tu as juste le temps de prendre ton paquetage version Afrique ! Brief Serge avant de partir !

Cercottes et l’Afrique ! Tout un programme !

Cercottes était théoriquement une simple base d’entraînement du nom de Centre Parachutiste d’Entrainement Spécialisé. Mais on s’y entraînait à quoi au juste ? Mystère… Et qui s’y entraînait ? Mystère encore…

Cercottes était situé à côté de Saran non loin d’Orléans et proche de la base aérienne de Bricy cela on le savait. Tous les parachutistes des forces dites spéciales comme les Commando Marine, les Commandos de l’air ainsi que ceux de l’Armée de terre bien sûr, devaient s’y entraîner principalement au combat rapproché et au tir, cela on le disait, c’était probable mais pas sûr ! 

Mais peut-être plus que tout le reste, c’était sûrement parce qu’on disait que Cercottes était le véritable repère du département Action du SDECE , les services secrets français à l’étranger, qui faisait le plus fantasmer tous les civils et militaires qui rêvaient d’en être et même ceux qui n’en rêvaient pas ! Ce service était d’ailleurs très principalement composé de militaires, hommes et femmes.

À partir de là, tout un imaginaire se mettait en place, allant de Mata Hari à James Bond, du Chevalier d’Eon à SAS, en passant par l’OSS ou les Moustaches, sans oublier John Le Carré ! Lunettes noires et belles nanas, certaines activités de Cercottes sentaient un peu le souffre voire le stupre, et cela ajoutait un peu de piquant à son image mystérieuse…

Il y était arrivé en hélicoptère après un vol rapide d’une heure environ, le Centre Parachutiste d'Entraînement Spécialisé (CPES) se trouvant à moins de trois cents kilomètres à vol d’oiseau de Metz. Le soleil à peine couché, il avait pu voir que cette caserne ne différait en rien d’une autre, aucune belle nana pour l’accueillir, on l’avait conduit vers une chambre tenant plus de la cellule monacale, mais après toutes ces émotions cela lui convenait parfaitement, et il n’eut aucun mal à s’endormir.

On l’avait réveillé à sept heures en lui disant que quelqu’un voulait prendre le petit déjeuner avec lui dans le salon Bayard.

Celui-ci était assez petit, quatre fauteuils en cuir entouraient une simple table basse sur laquelle se trouvait une cafetière des tasses et des croissants.

Un homme très grand, corpulent et imposant l’attendait dans un fauteuil. Il portait une petite moustache, et Pampi le reconnut immédiatement, mais l’homme s’en rendit compte et mis un doigt sur sa bouche l’enjoignant à se taire :

  • S’il vous plaît ne prononcez pas mon nom, je suis bien placé pour savoir qu’ici les murs ont des oreilles, j’en ai fait installer la plupart !

Il s’agissait du comte Alexandre de Marenches, nommé par le Président Pompidou à la tête du SDECE en 1970. Officier de cavalerie et parfaitement anglophone il avait beaucoup servi d’officier de liaison avec les Britanniques et les Américains pendant la seconde guerre mondiale où il avait été très proche du Maréchal Juin et de l’Armée d’Afrique. Ses employés lui avaient donné l’alias Porthos  du nom du plus costaud des Mousquetaires, ce qui lui allait très bien. On disait qu’il aimait la vie et les femmes, et qu’il tolérait les hommes s’ils avaient du courage…

Familier des grands de ce monde, il était notamment l’ami du Président Ronald Reagan.

  • Vous ne paraissez pas surpris de me voir ?

  • Si quand même, et je suis également très honoré, je n’espérais guère vous rencontrer !

  • Vous êtes bien le fils de Peyo Etchegaray d’Apalats, l’Officier Perdu ?

  • Oui absolument et il m’a souvent parlé de vous !

  • Je l’avais rencontré au 11ème Choc, la vie a été injuste avec lui et de Gaulle a fait bien du dégât, mais je vois avec plaisir que bon sang ne saurait mentir, vous prenez sa relève, marchez dans ses traces, ce sont des valeurs qui me sont chères.

  • Oh bien modestement !

  • Taisez-vous, on ne sait pas de quoi la vie est faite, et ce sont les circonstances qui font les hommes, savez-vous que j’ai quitté le service le mois dernier ?

Non Pampi ne savait pas et était donc étonné, et s’il n’en faisait plus partie, pourquoi donc était-il là ?

  • On m’a juste demandé de continuer à gérer certains dossiers, les affaires courantes, et le Tchad en fait partie. Vous allez dans le Nord à Kalaït ?

Pampi hésitait. Sa mission était classée Secret Défense et il ne devait pas en parler mais cela s’appliquait-il au patron de SDECE qui par définition devait tout savoir ?

  •  Effectivement.

  • Je connais votre mission et celles de votre prestigieux régiment, mais je vais vous en rajouter une. Celle-ci n’est pas prioritaire, ne cherchez pas la cible, mais si celle-ci passe à portée de fusil, ne la ratez pas !

Il tendit un bout de papier qui était plié en quatre à Pampi, qui le déplia. Il n’y avait que deux mots inscrits :


Tuez Kadhafi !


Il reprit le papier des mains de Pampi et ajouta :

  • Bien sûr, vous ne m’avez pas rencontré et je ne vous ai rien dit. On a un vol mili qui part de Bricy à midi. Ne le ratez pas !

Et il partit après avoir serré l’épaule de Pampi qui était un peu sonné et avait encore dans la tête et pour longtemps, les deux mots du papier qui n’avait jamais existé.


Tuez Kadhafi !





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