
Ramuntxo Etchegaray d’Apalats est un de mes ancêtres qui apparaît deux fois brièvement et en rêve à Peyo en 1954 (Officiers Perdu T1 La chute de l’Empire) et à son fils Pampi en 1979 (T3 L’Heure de la Relève). Les deux rêvent qu’ils se retrouvent à Waterloo, lors de la dernière charge, alors que l’un est à Dien Bien Phu et l’autre dans un aéroport militaire lors de l’alerte Afghanistan !
On est sûrs de sa mort à Waterloo et la légende familiale serait qu’il ait péri sabre au clair, celui que l’Empereur lui-même, lui aurait offert à Austerlitz, mais cela, on en est moins sûr ! Au début du roman, c’est un cadet de Gascogne qui espère rejoindre une école d’officiers puis le courage, le dévouement et aussi la chance, le feront colonel de Hussards (les paras de l'époque !) dix ans plus tard, un parcours très classique sous l’Empire !

Aux ordres de l’Empereur ! Chapitre I Ramuntxo : un cadet de Gascogne juin 1804
C’est dans ce cadre bucolique et enchanteur que Ramuntxo Etchegaray d’Apalats accomplit sa dernière année au collège des Cadets de Gascogne de l’abbaye de Belloc.
Il se tient au garde à vous avec tous ses condisciples réunis dans la cour d’honneur, pour la cérémonie de clôture de leur parcours de trois ans. Ils ne sont plus qu’une soixantaine sur près d’une centaine qui avait tenté l’expérience, la sélection tant physique qu’intellectuelle étant passée par là.
L’ancien colonel de la Garde Latapie, un gascon bien sûr, en charge de l’apprentissage militaire, qui se tient près du père supérieur l’abbé Harispe, prend la parole :
- «Cadets de Gascogne, vous voilà enfin au bout du chemin qu’un bon tiers d’entre vous n’a pas pu terminer et je le regrette bien car j’aurais voulu vous y emmener tous. J’ai eu l’honneur de vous diriger, mais je tiens à vous dire que ce n’est que la première étape et qu’il vous reste à accomplir le plus dur. Être un de nos cadets vous donne la possibilité de postuler à une des écoles d’officiers de l’armée ou de la marine de la France ! Car que cela soit pour le Roi, pour la République ou pour l’Empereur, rappelez-vous qu’il ne peut pas exister de plus noble tâche que de défendre notre patrie, la France ! Et pour votre gouverne, à côté d’une école d’officiers, le parcours de cadet de Gascogne n’est qu’un aimable camp de vacances, mais peut-être qu’après celle-ci, certains d’entre vous seront enfin des hommes, des vrais ! Mon père, c’est à vous !».
- « Mes bien chers fils, le colonel vous a parlé de la France et moi je veux insister sur le fait qu’il s’agit aussi de défendre votre foi ! La France est chrétienne, la fille aînée de l’Eglise ! Quand vous vous battrez pour la France, vous vous battrez aussi pour la Croix et c’est elle, la Croix, qui vous donnera la foi, le courage pour vaincre ! Allez en paix, mes enfants, je vous bénis, au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit !».
Comme il est de coutume, après s’être signés, les cadets font voler leur chapeau en l’air afin d’exprimer leur joie en criant :
-«Hip, Hip, Hip, Hurrah !».
Ramuntxo, officier de cavalerie est le symbole même de l’héroïsme qui est un mélange de courage et de don de soi. Dominer sa peur en acceptant d’aller jusqu’au sacrifice de sa vie pour que d’autres vivent ! Mourir pour la Patrie ! Pour moi et dans toute ma famille, cela a toujours été considéré comme le plus noble des destins !
L’exemple des parachutistes, les forces d’élite de l’armée de terre, comme de l’air ou de la marine, est saisissant : « Quand un para sort de l'avion, il se jette vers la Mort. Puis le parachute l'arrache à la Mort. À chaque fois, il réitère sa promesse de risquer tout pour secourir la Patrie ! Y compris jusqu'au sacrifice de sa vie ! C'est cela qui fait des Paras des Soldats Uniques ! Qu'ils soient de Terre, de l'Air ou de Mer! ».

Aux ordres de l’Empereur ! Chapitre IV Austerlitz 2 décembre 1805
Ramuntxo, au Nord, galope vers l’Est, droit vers la cavalerie russe du général Bagration. Avant l’assaut le Maréchal Murat avait été clair, leur rôle était d’empêcher toute cavalerie d’attaquer Soult. Affecté au 4ème Hussard au sein duquel chevauche Murat, entouré de quatre hussards, devant et derrière lui, à sa gauche et à sa droite, Ramuntxo se trouve dans la réserve juste derrière où se tiennent ceux qui doivent remplacer un des quatre si celui-ci vient à manquer, blessé ou tué. Son uniforme de chasseur à cheval de la Garde détonne un peu au milieu de tous ces hussards, mais il n’en a cure : après l’épreuve du feu de la veille, il est en première ligne à la bataille d’Austerlitz et, pour lui, c’est un grand bonheur.

…
Un premier problème arrive quand le hussard qui couvre le flanc droit du Maréchal tombe de cheval touché par une lance. Se trouvant à côté, Ramuntxo sabre d’abord la lance la coupant net, puis le uhlan qui s’écroule. Devenu le plus proche du Maréchal, il vient se placer à sa droite comme cela avait été prévu.
Le deuxième problème survient alors qu’ils sortent des lignes russes, réussissant leur premier pari de les couper en deux. Ramuntxo ne voit que trop tard un officier uhlan, sans lance, se rapprocher dangereusement de Murat. Lui est trop court pour s’en charger mais quand il voit le bras armé du sabre, il n’a plus qu’une idée en tête. Il pique de ses deux éperons le cheval qui fait un bond en avant, se tend lui-même en avant le plus possible, et le sabre en l’air, le rabat vers le sol en ayant la vague impression qu’il a touché quelque chose, chute lourdement en avant puis ressent une brûlure sur l’arrière de son épaule gauche.
Le maréchal Murat ne comprend pas pourquoi un bras encore armé d’un sabre a chu devant lui sur sa selle, parfaitement inoffensif car séparé de son propriétaire ! En dehors des lignes, il peut s’arrêter, le 4ème Hussard tournant autour de lui. Il voit d’abord un de ses jeunes officiers au chevet du chasseur à cheval qui avait pris le relais à sa droite et gît au sol.
- « Incroyable ce que tu as fait camarade chasseur ! Quelle audace et quel courage ! Un vrai hussard ! Comment t’appelles-tu ? »
- « Ramuntxo Etchegaray d’Apalats et toi ? »
- « Sous-lieutenant Louis de Roche Croix. Ah, Maréchal, le chasseur vient de vous sauver la vie en risquant de sacrifier la sienne, mais il a la peau dure ! »
- « Ramuntxo, c’est toi qui a coupé le bras du uhlan ? »
- « C’est lui, Maréchal, il a littéralement sauté en avant du cheval, que dis-je, volé en-avant, et coupé le bras de l’officier uhlan ! »
- « Que j’ai reçu sur ma selle ! Merci Ramuntxo ! Un uhlan hier, un autre aujourd’hui, un officier cette fois, tu vas devenir notre spécialiste uhlan ! Bon tu peux remonter en selle ? »
- « Oui Maréchal ! »
- « Maréchal, il a reçu un coup de pique d’un uhlan que j’ai tué moi, il vaut peut-être mieux l’examiner ? »
- « Bon, emmène-le se faire panser et tu me le ramènes, et toi Ramuntxo, tu ne me quittes plus jusqu’à notre victoire ! »
- « On a gagné Maréchal ? »
- « Aujourd’hui à Austerlitz plus rien ne nous arrêtera et c’est grâce à des hommes comme toi, Ramuntxo ! »
Conclusion :
Ramuntxo hussard ou para ?

Ramuntxo était un hussard et c’est notre ancêtre à mon père et moi qui avons été tous les deux des officiers parachutistes. Je suis persuadé que pour savoir qui nous sommes, rien de mieux que de comprendre d’où nous venons. Car si nous sommes ainsi nous le devons, à coup sûr, à nos ancêtres ! Bien avant Ramuntxo, nos ancêtres étaient chevaliers dans la garde de Navarre, qui a eu le noble tâche, jusqu’à Henri IV, de la protection des infants d’Espagne ! Dans ma famille, nous en sommes tous très fiers !
La France éternelle existe et nous devons en être fiers ! Nous devons reprendre et répandre notre roman national. C’est en retrouvant la fierté de notre identité et de notre culture, françaises toutes deux, que nous pourrons faire face aux menaces !
La France est en danger ! Mais rien n’est perdu ! Bien peu de gens croyaient en Jeanne d’Arc face aux anglais, ni en Napoléon face à l’Europe entière, ni en De Gaulle face aux nazis !
C’est en se retrouvant elle-même et fière de l’être, que la France gagnera !

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