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Serge de Roche Croix Fantôme ou Réincarnation ?


Le Général Serge de Roche Croix, inspecteur général de la cavalerie, héros de Monte Cassino avec le 4ème Spahi, créateur du 13ème Hussard Parachutiste, est présent dans le premier tome d’Officiers Perdus dès l’arrivée en Algérie. Soutien actif du Général Salan, il se suicide après la dégradation de son neveu et filleul Jean de Roche Croix.


Le lieutenant Serge de Roche Croix est le fils de Jean, donc le petit neveu du précédent. À sa naissance son père lui a donné le prénom de son parrain. Présent dès le début du T3, jusqu’à l’épilogue du T4, il rejoint Pampi Etchegaray au 13ème RHP, lors de l’alerte Afghanistan, puis au Tchad et c’est lui qui présente sa demi sœur Magdalena de Roca Cruz à Pampi qui l’épousera ! 






Officiers Perdus T1 La chute de l ‘Empire I Hanoï

La famille Roche Croix comptait parmi la plus haute aristocratie française, le père de Jean était Duc, elle avait donné à la France une kyrielle de généraux, plusieurs maréchaux du Roi et de l’Empire, phénomène très rare dans l’aristocratie, ainsi qu’autant de cardinaux à l’Église. Roche Croix disait que c’était la France que sa famille avait toujours défendue, peu importait le pouvoir politique. Après la Monarchie, il y avait eu l’Empire et maintenant la République. Les Roche Croix continuaient à défendre la France. 











Officiers Perdus T1 La chute de l ‘Empire V Blida

Peyo avait été heureux de rencontrer le Général, oncle de Jean, son ami et camarade de promotion. Il avait d’ailleurs trouvé une grande ressemblance entre l’oncle et le neveu. Cela tenait déjà dans la posture où tout transpirait l’élégance. Cela commençait par l’uniforme tellement bien coupé qu’il en était suspect. Jean lui avait avoué un jour que son oncle faisait couper ses uniformes non pas chez Dior, mais chez son propre tailleur qui lui faisait donc du sur mesure. À peine son neveu reçu à Cyr, il lui en avait fait bénéficier aussi. Mais cela ne s’arrêtait pas à l’uniforme. Le Général était bel homme avec des traits très fins très racés et il y avait la gestuelle ! Il bougeait ses mains comme un chef d’orchestre et il marchait comme s’il avait été sur un podium dans un défilé de mode ! L’arbitre des élégances, ainsi que l’avait surnommé sa famille, portait bien son titre !



Officiers Perdus T1 La chute de l ‘Empire XIX Serge de Roche Croix

Le Général de Roche Croix l’embrassa et tourna les talons.

Arrivé au Ministère, il alla directement à son bureau, vit son officier d’ordonnance qui voulait lui montrer du courrier, lui dit qu’il avait autre chose à faire, décrocha son sabre de cavalier, et lui donna l’ordre de l’envoyer à Souen par tous les moyens possibles. Puis il le congédia.

Il se mit à écrire. Trois lettres. 

La vue du poignard des paras, que Mendiburu lui avait offert, l’amusa. 

Lui qui, d’ordinaire, lui servait de coupe-papier, il le prit et le lança sur le portrait du Général de Gaulle qui ornait tous les bureaux de l’État-Major. Il eut la satisfaction de le voir bien planté net au milieu de celui-ci.

Tranquillement, il ouvrit son tiroir supérieur droit. Il y avait toujours le P38 qu’il avait confisqué à un officier SS qu’il avait tué. Prise de Guerre… Il l’arma en relevant la culasse, le mit dans sa bouche, pensa à ses ancêtres qu’il allait bientôt revoir, à toute sa vie, et tira.

L’officier d’ordonnance revint à toute allure. Il trouva son Général mort, mais bien assis, les yeux fixes bien droits dans une de ces postures qui lui avaient valu le surnom de l’arbitre des élégances.

Ayant constaté la mort, appelé l’officier de permanence, il vit trois lettres sur le bureau. Deux étaient fermées adressées à son frère et son neveu. La troisième était ouverte, adressée au Président de la République, il ne put s’empêcher de la lire.


Monsieur le Président de la République,


Vous remarquerez que je n’utilise pas votre titre militaire. Ce n’est pas par hasard. Vous déshonorez l’uniforme que vous portez, de temps à autre, pour rassurer des populations civiles.

Vous avez trahi votre parole donnée.

Vous avez trahi l’Armée. 

Vous avez trahi l’Algérie.

Vous avez trahi la France.

Aujourd’hui vous avez livré des millions d’Algériens à des assassins en puissance qui les massacreront. 

Aujourd’hui vous avez décapité l’armée qui vous avait fait Roi, quelle erreur, le 13 mai 1958, et notamment les parachutistes qui étaient vos plus chauds partisans.

J’ai vu leurs plus brillants officiers se faire juger par leurs sous-officiers voire leurs hommes, puis, se faire dégrader et déchoir de leurs décorations aujourd’hui à Fresnes, parmi eux, mon neveu, Jean de Roche Croix, du 13eme RHP.

Est-ce par lâcheté, par incompétence, par jalousie envers ceux à qui vous deviez tout, ou par subordination aux agents communistes dont votre entourage est infesté et dont nos services spéciaux vous avaient mis en garde ?

Peu importe. Je pars, je n’attends pas la lettre de mise à la retraite que je recevrai surement dès demain. Un Roche Croix ne part pas comme cela. Je ne démissionne pas non plus, un Roche Croix ne démissionne jamais. Je pars pour le tribunal de Dieu, le seul qui compte, et celui, tel Jacques de Molay devant Philippe le Bel, où je vous cite à comparaître.


Général d’Armée Serge de Roche Croix





Officiers Perdus T3 L’Heure de la Relève II En passant par la Loraine !

Les officiers rejoignaient leurs quartiers, Pampi les connaissait tous mais il y en avait un qui était nouveau, peut-être juste sorti de Saumur. Il était très beau garçon, blond aux traits fins, se déplaçait comme un félin tout en élégance et mesure. Pampi ne le connaissait pas mais semblait l’avoir toujours connu ! Il décida d’aller se présenter :

  • Pampi Etchegaray d’Apalats, tu es nouveau, non ?

  • Serge de Roche Croix, enchanté Pampi !

  • Ça alors, Serge de Roche Croix, es-tu parent du célèbre général, même prénom, même nom ?

  • C’était mon grand-oncle, et mon père Jean m’a donné son prénom car il était son filleul ! Et toi es-tu parent avec Peyo Etchegaray, l’ami de mon père ?

  •  Je suis son fils !

Les deux hommes s’étreignirent, les deux familles se retrouvaient encore une fois pour défendre la France. La première remontait à la prise de Damiette lors de la septième croisade en 1249, la seconde à Waterloo en 1815, la troisième à Dien Bien Phu en 1954 et donc la quatrième ici à Metz pour la IIIème guerre mondiale.

  • Pampi je débarque de l’état-major et le colonel ne sait pas où me mettre est-ce que tu pourrais me prendre avec toi ?

  • En tous cas je n’ai pas d’officier adjoint, alors suggère ça au colonel et s’il est OK c’est bon pour moi !




Officiers Perdus T3 L’Heure de la Relève III En attendant Johnny !

Il était l’heure de se coucher. Avec cette attente, les journées étaient simultanément trop longues et trop courtes, un comble ! Pour pouvoir discuter avec son nouveau Johnny qu’il ne connaissait pas du tout, bien qu’il ait entendu tant d’histoires sur sa famille qu’il avait presque l’impression d’en faire partie, comme son père Peyo l’avait également. 

  • Serge tu m’as dit avoir débarqué chez nous hier soir, comment est-ce possible ? Débarquer dans un régiment pareil sans en faire partie, dans un tel état d’alerte ?

  • Pampi, comment cela a-t-il été possible je ne sais pas, d’autant moins que je ne l’ai même pas demandé !

  • Mais qu’as-tu demandé alors ou qu’est-ce qui s’est passé ? 

  • J’ai appris le brutal passage à DEFCON 1 à Strasbourg en mission pour l’état-major et j’ai téléphoné à mon grand-oncle Pierre l’ancien chef de la 1ère Armée, tu connais ?

  • Tu parles, c’est lui qui est allé chercher mon père à sa sortie de prison avec Mendiburu  et ils sont allés au resto tous les trois ensemble après !

  • Depuis, la mort de Serge et l’exil de mon père, c’est toujours vers lui que je me suis tourné, il a plus de quatre-vingts ans maintenant mais tu le verrais… la grande forme !

  • Et la grande classe, j’en suis sûr !

  • Oui je lui ai juste demandé ce que mon père aurait fait dans cette situation ?

  • Tu ne le savais pas ?

  • Non Pampi, pour moi mon père est un mystère, un fantôme à qui je souhaite ressembler alors que je ne le connais pas ! Tu le sais toi Pampi ?

  • Je crois oui, et je commence à comprendre, ton père, Jean de Roche Croix est un héros, un sacré héros même, il a été le dernier à sauter sur Dien Bien Phu alors que c’était interdit, et qu’il avait l’ordre de rentrer à Paris, tu ne savais pas ?

  • Non et pourquoi il a fait ça ?

  • Il ne voulait pas fuir vivant alors que ses frères d’armes risquaient de mourir, et il a préféré les rejoindre et risquer de mourir ! 

  • Comment cela a été possible ? 

  • Un type que tu devrais rencontrer c’est bien mon père Peyo car il pourrait t’en raconter des choses. D’après ce que je sais, il a convaincu un aviateur qui faisait un dernier vol sur Dien Bien Phu de l’embarquer et de le larguer , alors qu’il n’avait jamais sauté ! Mais, au fait, tu as déjà sauté toi ?




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