Elle est l’épouse de Juan de Roca Cruz, présenté ici précédemment. Valentina est une très belle femme, grande brune aux longs cheveux bouclés, archétype de la belle sud-américaine.
Valentina est avant tout une danseuse ! Ancien professeur de Tango, c’est en tant que telle qu’elle a rencontré Juan. C’était, pour elle, un amour impossible, celui d’une pauvre immigrée italienne avec un grand d’Espagne ! Mais Juan, follement amoureux d’elle, a persévéré et persévéré et elle a fini par céder. D’impossible, l’amour est devenu bien réel.
Valentina va rencontrer Souen et Jean à Calafate. La rencontre des deux femmes va être déterminante. Très belles toutes les deux, il ne saurait y avoir de jalousie entre elles ! Valentina n’a qu’un problème mais de taille. Elle ne peut pas avoir d’enfant et ne pourra jamais. A l’heure actuelle, elle s’occupe d’un orphelinat en tentes déjà insuffisant, et qui pourrait ne pas passer l’hiver austral ! Juan et elle ont d’ailleurs adopté deux enfants. Mais ils ne peuvent pas les adopter tous !
Avec l’aide de Souen, elles arriveront à convaincre le Cardinal Paul Guyot de parrainer la construction d’un bel orphelinat en dur financé par tous les industriels de la région agissant pour l’Église ! La construction sera une belle réussite et donnera lieu à un grande fête où les deux femmes danseront le flamenco pour remercier Juan qui est andalou.
Valentina qui assiste déjà son mari Juan sur son estancia (propriété agricole) sera aux côtés de Souen, la première supportrice de l’équipe de Polo Pégase, nom choisi bien sûr en hommage au 13ème RHP !
Officiers Perdus T2 chapitre VII Vademecum
Bien sûr il y a beaucoup de sans abri, des enfants surtout, livrés à eux-mêmes en pleine nature ! C’est le grand combat de mon épouse Valentina !
— Tu es marié ?
— Oui avec tout cela je n’ai pas eu le temps de vous en parler. Valentina est argentine, elle aura bientôt trente ans on s’est rencontré il y a longtemps et nous nous sommes mariés il y a six ans. Elle est très belle et très sympathique, elle vous adorera et vous l’adorerez. Son seul drame est qu’elle ne peut pas avoir d’enfants pour raison médicale et cela lui a été confirmé maintes fois par plusieurs médecins. Et elle aurait tant voulu en avoir. Face à tous ces malheureux enfants perdus, nous en avons adopté deux, Luis, huit ans, et Angelina sa sœur, six ! Mais si je l’écoutais, nous les adopterions tous.
— Parlez-moi un peu d’elle !
— Je suis sûr que vous allez devenir copines et peut-être amies car vous avez beaucoup de points communs : vous êtes très belles toutes les deux et aussi fortes que belles. Vous avez vécu des épreuves, elle aussi, mais différentes. Elle excelle dans les relations humaines tant avec les employés qu’avec les clients et plus encore avec l’administration argentine. Argentine elle-même elle les comprend et sait leur parler, bref elle me seconde très bien !
Souen pensait à cette très belle femme sur la photo dans le bureau de Juan, cela ne pouvait être qu’elle !
Officiers Perdus T2 chapitre IX Calafate Pearl
Dîtes-moi vous deux, quels sont vos projets ? Qu’aimeriez-vous faire car ici tout est à faire !
— Bueno, mi Amor, ne les brusque pas ! Ils descendent à peine de l’avion et ils ont vécu un terrible choc !
— Moi, Valentina, Juan m’a dit que vous vous occupiez beaucoup des enfants tehuelches alors si vous avez besoin d’un coup de main ?
— Mais Souen, c’est fantastique, je n’aurais même pas osé vous le demander !
— De quoi ont-ils le plus besoin ?
— D’amour, bien sûr ! Leurs parents sont morts ou disparus. C’est le manque d’amour dont ils souffrent le plus et puis il leur faudrait un habitat et de l’instruction aussi !
— Je connais personnellement un cardinal français, Paul Guyot, un ami de Jean, je le contacterai.
— C’est formidable quelle joie cela va être d’œuvrer avec toi ! On peut se tutoyer non ?
— Avec plaisir !
En ce dix huit décembre dans l’hémisphère Sud on était en plein été mais les conditions de vie pendant l’hiver austral en juillet et août seraient redoutables, principal souci de Valentina.
Officiers Perdus T2 chapitre X L’Orphelinat
Un très vieux prêtre était là entouré de dizaines d’enfants.
— Souen, je te présente le père Emilio, Emilio, je vous présente mon amie Souen qui vient de France, l’épouse du cousin de Juan.
— Mes hommages, Madame !
— Ravie de faire votre connaissance mon Père.
— Souen je t’ai parlé d’Emilio qui va bientôt partir, sa santé ne lui permettant plus d’accomplir sa tâche.
— Allez-vous être remplacé ?
— Pas pour le moment, malheureusement, Valentina va se retrouver bien seule à s’occuper de tous les enfants. Il faut les nourrir, leur apprendre l’hygiène de vie, les instruire, sans parler de l’éducation religieuse. J’aurais tellement aimé partir après la création d’un bâtiment en dur et je ne le verrai pas.
— Moi, j’aiderai Valentina !
— C’est tout à votre honneur, vous ne serez pas de trop.
— Faites-moi visiter le camp.
Le camp de toiles comportait une dizaine de tentes, cinq de part et d’autre d’une allée centrale, les filles à gauche, les garçons à droite, chaque tente avec deux rangées de lits de camp abritant une dizaine d’enfants regroupés par classe d’âge. Les plus jeunes avaient 5-6 ans, les plus âgés une dizaine d’années, plus vieux ils étaient confiés à des collèges de la région.
L’arrivée de Valentina provoqua une ruée d’enfants vers elle, se chamaillant pour être les premiers à pouvoir l’embrasser. Son succès était identique avec les filles et les garçons et Souen arrivant avec elle, reçut le même accueil !
Une évidence frappa Souen. Ces enfants, qui n’avaient ni parents, ni foyer, qui vivaient dans des tentes et dans la pauvreté, ne pleuraient pas. Se promenant à pied dans leur quartier misérable, elle ne rencontrait que des sourires et des regards brulants d’amour. Pas le moindre signe de violence ni d’agressivité. Emilio lui expliqua qu’ils étaient très fiers qu’une étrangère comme elle leur fasse l’honneur de venir.
Valentina lui expliqua que l’état argentin arrivant à peine à payer quelques tentes, tout le reste était assumé par la charité qui venait essentiellement des propriétaires terriens de la région, Juan, en tête de ceux-ci. Tout en parlant, elle passait de l’un à l’autre, les rajustant ou arrangeant leurs cheveux, insistant sur l’importance d’avoir une bonne présentation.
— En quoi pourrais-je être le plus utile ?
— Dans leur vie quotidienne, leur apprendre l’hygiène de vie, comment se laver, se vêtir, se tenir à table… Respecter les autres est sans conteste le plus important. Souviens-toi qu’ils n’ont ni papa, ni maman !
— Et pour la construction d’un bâtiment ?
— Nous sommes trop loin de Buenos Aires pour intéresser l’état argentin, il ne reste que les initiatives privées et l’Église.
Le Père Emilio revenait vers elles l’air un peu embarrassé :
— On nous en a amené deux nouveaux au petit matin, un frère et une sœur très jeunes, trop jeunes pour nous.
Officiers Perdus T2 chapitre XIII Flamenco et Asado
Les pas et les mouvements de bras de ce Flamenco n’étaient pas, en soi, très différents de ce qui avait été montré précédemment, mieux exécutés peut-être, mais accomplis par ce couple de femmes superbes dont une habillée en homme dégageait un érotisme intense plus propre à la Casa Roja qu’à une fête de patronage. Imperturbable aux Olé qui fusaient de toutes parts du public déchaîné, Valentina renversa Souen en arrière tout en levant son autre bras vers le ciel, en un final étourdissant.
Le public applaudissait debout, les deux femmes qui disparurent un moment alors que les spectateurs réclamaient un rappel, à grands coup de vigoureux Bis ! Bis ! Bis !
Au bout d’une minute elles revinrent et le public réalisa tout de suite qu’elles avaient changé leurs tenues, Souen se révélait habillée en homme, la douce Valentina dans ses bras. Elles refirent exactement le même tableau mais à jeux renversés, Souen renversant Valentina en arrière pour le même final.
Le public qui ne se s’était même pas réassis, applaudissait à tout rompre, criant leur joie et leur gaieté, dans une ambiance digne d’un cabaret en ébullition. Les Olé et les vivats se succédaient dans le gymnase devenu chaudron.
Juan se mit à penser qu’heureusement le public n’avait pas d’armes sinon cela aurait pu tirer dans tous les coins !
Officiers Perdus T2 chapitre XIV Polo
Les deux musiciens passaient en revue le répertoire du Tango et on entendait
La Cumparsita.
El Choclo.
Adiós muchachos
Libertango.
A media luz
Caminito
Por una cabeza.
Oblivion
Certains couples dansaient déjà et Valentina entraîna Juan sur la piste. On avait beau savoir qu’ils s’aimaient, s’aimaient d’amour, les voir danser le tango ensemble était voir leur amour danser, tant la coordination de leurs mouvements l’un avec l’autre était parfaite. Leurs jeux de jambes ne pouvaient pas être les mêmes puisqu’ils dansaient l’un face à l’autre et pourtant chaque mouvement de l’un comme de l’autre paraissait avoir été dicté par le même esprit, par la même volonté. Les arabesques des jambes donnaient l’illusion de vouloir s’enrouler ensemble et les corps eux-mêmes semblaient s’enrouler l’un l’autre dans un seul but, ne faire qu’un.
Le Tango, la danse la plus érotique du monde, Valentina professeur de Tango dansait avec Juan, l’amour de sa vie, si la perfection existait dans la danse, là on y était tout proche.
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