Le 2 Mai 1954 : 1er Bataillon Parachutiste du Tonkin
Jean de Roche Croix
Le 2 Mai 1954, le 1er Bataillon Parachutiste du Tonkin saute sur Dien Bien Phu lors du dernier largage officiel. Il est exclusivement composé de soldats qui non seulement ne sont pas brevetés para mais plus encore n’ont jamais sauté : ils ont donc fait leur premier saut sur la bataille de Dien
Bien Phu alors que tous la savaient perdue et ils ont sauté quand même !
Officiers Perdus tient à leur rendre hommage :
On a envoyé sur Diên Biên Phu des volontaires non brevetés para ?
— Affirmatif ! Il y avait des soldats de toutes unités et même des administratifs, des comptables et autres, des braves garçons qui ne voulaient pas laisser mourir leurs camarades là-bas sans rien faire. Ils savaient que Paris les avait abandonnés, ils ne voulaient pas faire pareil. Comment vous dites dans l’Église, il en faut certains pour racheter les autres ?
Un des héros d’Officiers Perdus les rejoint le lendemain dans un largage totalement interdit, il s’appelle….
Jean de Roche Croix
« Pour la Croix et pour le Roi, point ne faillit Roche Croix ! »
Officier de Cavalerie
Insigne de la Cavalerie Française
La cavalerie est avant tout l’arme des Chevaliers
dont elle tire son nom.
Sa bravoure, ses mérites exceptionnels, faisaient de lui un démiurge, un demi-dieu, véritable Arès chez les grecs, Mars chez les romains.
Pourquoi Jean de Roche Croix est, pour beaucoup, encore plus héros que ses deux frères d’armes, Jean Baptiste Mendiburu et Peyo Etchegaray d’Apalats ?
Bien que les trois soient incontestablement des héros, la différence entre Jean et les deux autres, tient dans le choix délibéré de ce statut. En effet, Jean Baptiste Mendiburu et Peyo Etchegaray sont tous les deux des officiers parachutistes quand l’armée leur demande de se rendre à Dien Bien Phu. Jean n’est pas un officier parachutiste, il est un officier de cavalerie détaché dans l’état-major d’Hanoï, et personne ne lui demande de sauter sur Dien Bien Phu. Bien au contraire, tous les sauts sont interdits car à ce moment-là tout le monde, à Paris et à Hanoï, sait que la bataille est perdue d’avance et que les malheureux qui sont là-bas mourront ou seront faits prisonniers. Jean de Roche Croix préfère risquer la mort en rejoignant ceux de Dien Bien Phu plutôt que rester sain et sauf en fuyant vers Paris alors qu’il en a pourtant l’ordre, signé par son oncle et parrain le général Serge de Roche Croix, qu’il prétendra ne pas avoir reçu !
C’est ce choix délibéré du sacrifice que Jean fera en sautant sur Dien Bien Phu et en faisant cela, il deviendra lui-même un officier parachutiste.
Comment va-t-il arriver à sauter sur Dien Bien Phu alors qu’il n’a jamais sauté en parachute et que les sauts sur Dien Bien Phu sont interdits ? Au cours d’une soirée alcoolisée au Normandie où officie Souen en barmaid, le capitaine Cottard, l’aviateur, lui expliquera que les largages de paras sont maintenant interdits, que le dernier largage du 1er Bataillon Parachutiste du Tonkin n’était composé que de volontaires non brevetés parachutistes et qu’il fait un dernier vol de reconnaissance au-dessus de Dien Bien Phu avant de se replier sur Saigon. Jean de Roche Croix persuadera Cottard de le larguer au cours de ce dernier vol de reconnaissance où il sautera avec le Père Guyot qui n’a jamais sauté lui non plus ! Et la belle Souen fera office de largueur !
En passant par la portière :
Quand un Para sort de l’avion, il se jette vers la mort. Puis le parachute l’arrache à la mort. À chaque fois, il réitère sa promesse de risquer tout pour secourir la Patrie ! Y compris jusqu’au sacrifice de sa vie ! C’est cela qui fait des Paras des Soldats Uniques ! Qu’ils soient de Terre, de l’Air ou de Mer car il y en a dans les 3 armées !
Le saut en parachute de Jean est d’autant plus méritoire que d’une part, c’est le premier, et d’autre part, c’est sur Dien Bien Phu où le sol est bien plus dangereux que le saut. Pour beaucoup, sauter sur Dien Bien Phu revenait à sauter en enfer !
Par la suite, Jean devient un des héros de Dien Bien Phu où il se battra jusqu’au bout dans la dernière danse en commandant une compagnie de parachutistes de l’infanterie, lui un cavalier !
Le béret rouge des paras, il ne pourra le porter que bien plus tard quand, revenu du camp N°1 après Dien Bien Phu, il se fera breveter parachutiste à Blida par Mendiburu et Peyo et en compagnie du Père Guyot définitivement guéri de sa phobie de l’avion !
Par la suite, Jean de Roche Croix sera un héros de l’Algérie, sera blessé et sauvé in extremis par Peyo dans le djebel Djurdjura, participera au putsch d’Alger comme tout son régiment et finira comme Officiers Perdus à Fresnes.
A la fin du Tome 1 « La chute de l’Empire », il vous semblera qu’il se termine en apothéose pour Jean, avec son évasion organisée par l’OAS lors de l’enterrement de son oncle Serge de Roche Croix qui s’était suicidé après la dégradation de son neveu !
Mais le Tome 2 « Rebond en Patagonie » commence de façon effroyable par la condamnation à mort de Jean ! Il est jugé complice de l’assassinat des gendarmes pendant son évasion.
Condamné à l’exil pour échapper à la mort, ce sera la Patagonie, une patrie de rechange où il se reconstruira. Présent tout au long du T2, Souen toujours à ses côtés, il bâtira un haras de criollos et gagnera des compétitions de Polo !
Interrogée, le belle Souen, qui en est follement amoureuse, nous confiera que pour elle, il est le vrai héros d’Officiers Perdus parce qu’il ressemble à l’auteur !
Officiers Perdus T1 Chapitre II Marianne I
Roche Croix demanda une nouvelle tournée et déclara :
— Peut-être que les guerres se gagnent grâce à la volonté des uns ou des autres. Il est clair que les communistes ont plus envie de gagner que la France. Qu’y faire ?
Le Père Guyot essayait de changer de sujet de conversation.
— Vous n’êtes pas content de rentrer à Paris, Jean ? Après tout, une fois Dien Bien Phu tombée, ce sera la fin de l’Indochine, vous le savez bien.
— Oui et c’est bien cela qui me tourmente, c’est là-bas, à Dien Bien Phu, que je devrais me trouver, j’aurais dû rejoindre les volontaires du 1er bataillon parachutiste du Tonkin, j’étais loin d’imaginer que cela serait le dernier largage.
Souen intervint.
— Moi, je pars pour Marseille demain. J’ai pris mon billet pour le bateau. La guerre, c’était déjà horrible, mais ce que vont faire les communistes après la guerre ce sera encore pire, je ne veux pas le voir. Ce qu’ils feront aux gens sera terrible, surtout aux gens comme moi, ajouta-t-elle avec un sourire triste.
— Décidément tout ce qui y avait de bien à Hanoi s’en va. Toi Jean tu pars à Paris, Souen à Marseille et moi j’ai un dernier vol de reconnaissance cette nuit et ensuite on me base à Saigon en attendant.
— Tu as un vol de reconnaissance, tu pourrais me larguer sur Dien Bien Phu?
— À proprement parler oui, mais les largages sont maintenant interdits, cela dit je n’ai pas vu l’ordre écrit…
— Sauter sur Dien Bien Phu? Mais Jean, vous n’y pensez pas. Vous n’avez jamais sauté et vous êtes ramené sur Paris, dit le Père Guyot.
— Oui, mais je n’ai pas reçu l’ordre écrit. Quant à sauter en parachute, cela ne doit pas être si dur que cela, d’autres l’ont bien fait, qu’est-ce que tu en penses Cottard ?
Officiers Perdus T1 Chapitre VII Djebel Djurdjura
La balle le prit par surprise. Une brusque douleur dans le flanc gauche. Il ne s’y attendait pas, ne l’avait même pas entendue venir. C’était donc cela d’être blessé ? Pas grand-chose, une simple égratignure sûrement. Il fallait quand même qu’il prévienne. Il se tourna vers son radio et fut surpris de ne le distinguer qu’à peine. Il lui paraissait loin. Il vit qu’il courait vers lui en criant Mon Capitaine, Mon Capitaine ! Il voulut lui faire un signe. Son bras paraissait tout à coup extrêmement lourd. Il n’arrivait pas à le soulever. Il se décida à aller au-devant du radio. Il ne le put pas. Il vit la terre arriver à toute vitesse sur son visage et, après, un grand trou noir.
En plein djebel de Grande Kabylie, Le Capitaine Jean de Roche Croix venait de prendre une balle.
Officiers Perdus T1 Chapitre XIX Général Serge de Roche Croix
Bouleversé, Jean était bouleversé par ce qu’il venait d’entendre.
Et surtout de la dernière phrase chuchotée à son oreille qui était la devise de la famille Roche Croix. Il décida de s’en ouvrir à Jean Baptiste pendant la promenade. Celui-ci le rassura immédiatement.
— Enfin, Jean, le premier devoir d’un soldat prisonnier c’est de s’évader ! On ne t’a pas appris ça à Saint-Cyr ?
— Si, mais cela voudrait dire vous abandonner ?
— On a bien plus besoin de toi à l’extérieur qu’à l’intérieur ! C’est un ordre, Capitaine ! Maintenant, donne-moi le plus de détails possibles. D’abord le lieu ?
— La chapelle du château de l’Ouvrardière à côté de Nantes entre Saint Philibert et Geneston. Une seule route d’accès, puis une enceinte fortifiée avec un seul portail. Un immense parc, le château, la chapelle attenante, des dépendances.
— Ouvert le portail ? Mendiburu, sentant l’odeur de la poudre lui venir aux narines.
— Je dirais ouvert avant la messe, fermé pendant, ouvert après.
— OK, forces adverses ?
— Un escadron de gendarmes mobiles dispersé dans le parc et sûrement autour de la chapelle. Moi je serai dans un fourgon de police deux hommes à l’avant, et probablement deux à l’intérieur. Sûrement quatre motards d’escorte.
— Dans la chapelle ?
— Menotté, entouré de deux gendarmes.
— Possible aide à l’intérieur ?
— Morale uniquement, elle aura été fouillée et tous les présents aussi.
— Le cercueil ?
— Probablement aussi.
— En dehors du château ?
— Probablement rien, sauf la routine.
— Le timing ?
— Inconnu pour moi au départ. Mais la messe démarrant après-demain samedi à minuit précise, probablement trois quarts d’heure, cela me ferait repartir entre une heure moins le quart et une heure.
— Un samedi soir, ou un dimanche matin, on dirait que ton oncle Serge l’a organisé ! Les pandores seront au lit !
— Tu crois cela possible, Jean Baptiste ?
— À ton avis, Jean, combien nous faut-il de nos paras pour neutraliser un escadron de pandores dans de telles circonstances ?
Jean y réfléchit et dit :
— Une vingtaine ?
— Tu vieillis Jean, vingt contre deux cents ? D’une part ils se sentent vainqueurs, nous méprisent et surtout nous sous-estiment. D’autre part, justement à cause de cela, on aura l’effet de surprise, jamais ils ne peuvent penser qu’humiliés comme nous sommes, nous pouvons avoir les ressources de le faire. Même avec la moitié on y arriverait ! Ton oncle t’a vraiment donné une dernière chance !
— Mes deux oncles, Jean Baptiste !
— Pourquoi ?
— Mon Oncle Pierre, démissionnaire, a encore beaucoup de pouvoir à Paris et peut-être plus encore en plein Pays Chouan. Il propose son aide.
— Moyen de le contacter ?
— Josy, Auteuil 26 13, appeler de la part de Titou.
Mendiburu revivait.
— Ça va être une promenade de santé, Jean !
Officiers Perdus T2 Chapitre I La Sentence
Le tribunal était glacé d’horreur ! Le verdict était tombé. La mort ! Trois condamnations à mort ! La mort pour Pierre Orsoni et Alain Dolium les deux officiers qui avaient réussi l’évasion de Jean de Roche Croix, mais aussi la mort pour Jean de Roche Croix, lui-même, présenté comme cœur véritable de l’opération et donc coupable de l’assassinat des gendarmes !
Bizarrement les deux organisateurs, le général Pierre de Roche Croix et le colonel Mendiburu n’avaient même pas été mentionnés et de fait, pas inquiétés du tout.
L’affaire jugée était celle de l’évasion de Jean de Roche Croix du Château de l’Ouvrardière en Pays Chouan, où il se trouvait pour l’enterrement de son oncle Serge de Roche Croix qui s’était donné la mort après avoir vu son neveu se faire dégrader. Un commando Delta de l’OAS, dirigé par le capitaine Orsoni et le lieutenant Dolium avaient réalisés cette évasion mais il y avait eu finalement sept morts et de nombreux blessés, tous des gendarmes.
Ce bilan lourd n’avait pas été voulu bien sûr, mais la gendarmerie avait été sérieusement touchée et même humiliée par ces parachutistes qu’on lui avait demandé d’arrêter en Algérie, lors du Putsch. Ceux-ci s’étaient rendus sans combattre mais, hélas, pas tous !
Dans cette salle du haut tribunal militaire, au Palais de Justice sur l’ile de la Cité à Paris, le temps paraissait s’être arrêté. Maître Tixier-Vignancour le brillant avocat qui venait de mordre la poussière, cherchait un possible réconfort. Il se retourna espérant trouver le regard du général Pierre de Roche Croix oncle de Jean. Il ne le vit pas.
Officiers Perdus T2 Chapitre II Partir
— Bueno, Jean j’ai une mauvaise nouvelle: le verdict est tombé et tu es condamné à mort en France !
Jean tout à coup suffoqua. On n’était plus dans un effet glissade mais dans un effet précipice ! Il ne se trouvait plus chez Etche Ona mais d’abord à Dien Bien Phu lors de la dernière danse, ensuite sur sa civière dans le djebel, et enfin dans la cour de Fresnes, et il passait de l’un à l’autre en une fraction de seconde et ça repartait ! Il n’arrivait plus à respirer. Il était dans un manège dont il ne pouvait pas descendre !
Juan tendit un verre d’eau à Souen qui le fit boire à Jean.
Il ressentait un abominable sentiment de solitude, il ne percevait plus la main de Souen et ne voyait plus Juan. Il fixait le sol qui lui semblait immense et se sentait tout seul, perdu dans cette immensité, puis il vit le sol se fendre un peu plus loin face à lui, la fissure s’agrandissant pour l’engloutir. Il crut perdre connaissance. Une gifle assénée par Juan le ramena.
— Reste avec nous Jean ! Nous sommes en Espagne, pas en France !
— Condamné à mort, c’est vrai ?
— Oui ton oncle Pierre m’a appelé, il nous rejoint, il doit être dans l’avion !
— Comment peut-il être condamné à mort alors qu’il n’a tué personne ?
— Je suis loin d’être un expert du droit français, il faudra demander à Pierre.
Jean était penché les bras en avant touchant le sol entre ses jambes, sonné comme un boxeur dans ses cordes.
— Et Orsini, et Dolium ? bredouilla-t-il
— Pareil !
— A mort ?
— Oui trois condamnations à mort.
— Trois condamnés à mort ! Trois condamnés à mort ! Trois condamnés à mort !
Officiers Perdus T2 Chapitre XII Le Haras de Criollos
Juan pensait qu’il leur faudrait un haras capable de fournir cent chevaux par an la moitié étant réservée à l’Estancia Roca Cruz. Sa modeste écurie n’y suffisant évidemment pas, il avait fait venir un ami à lui, Miguel Sallaberry de Urdarriaga, Basque espagnol émigré en Argentine une dizaine d’années après lui. Miguel était entrepreneur dans le bâtiment et il comptait lui confier la construction du haras. Miguel physiquement était un bel homme tenant du Colonel Mendiburu, athlétique et élégant on le voyait bien pelotari ! Ils s’étaient donnés rendez-vous tous les trois sur un terrain jouxtant le camp de toiles de Valentina avec une vue imprenable sur le Lago Argentino. Juan lui avait présenté le projet ainsi que son cousin Jean futur Directeur du haras. La discussion portait sur le choix d’un architecte, la future taille des bâtiments ainsi que le terrain nécessaire, aspect peu important aux yeux de Juan, confiant de trouver la place au sein des 9000 hectares !
Miguel désignait le camp de toiles :
— Ce camp va-t-il rester ?
— Non Miguel, mais il va être remplacé par un véritable orphelinat en dur que nous espérons faire construire aussi !
— Construire par qui ? Par moi aussi ?
— Ce n’est pas encore décidé, ce sera bientôt, on attend la venue d’un cardinal pour cela !
— Madre de Dios un cardinal ici à Calafate ?
— Oui un cardinal français Paul Guyot un parachutiste ami de mon cousin Sergio !
— C’est une blague un cardinal parachutiste ?
— Non, Juan ne plaisante pas, il a sauté avec moi sur Dien Bien Phu et également en Algérie.
— Mais alors Jean vous êtes para ?
— Oui pourquoi ?
— Moi aussi, Capitaine dans la 6ème brigade aéroportée 3ème bataillon parachutiste, Ortiz de Zárate. J’étais d’abord dans la légion étrangère avec Franco puis j’ai participé à la création de la 6ème brigade aéroportée. Ravi de faire la connaissance d’un frère d’armes !
— Enchanté également ! Capitaine 13ème Hussard Parachutiste ! Je vous présenterai Paul dès qu’il sera là !
— Cela sera un grand honneur ! Pourquoi vient-il au fait ?
— Eh bien, Souen, l’épouse de Jean a rallié la mienne Valentina dans l’association de ces enfants perdus, et il leur parait nécessaire de construire un vrai orphelinat d’ici l’hiver austral et elles ont obtenu grâce à Jean le soutien de ce Cardinal !
— Que cherche-t-il au juste ?
— Moi je fournis le terrain gratuitement et il cherche d’autres entrepreneurs pour le construire gratuitement aussi.
— Bueno moi si je construis le haras je peux construire l’orphelinat gratuitement, surtout si c’est en même temps !
— Et les autres corps de métier, les matériaux ?
— On prend les mêmes que pour le haras, on leur dit que ce sera béni par le Cardinal et ils accepteront, c’est certain ! J’en fais mon affaire ! Un Cardinal parachutiste, c’était fait pour moi ! Un signe du ciel !
Officiers Perdus T1 Chapitre II Marianne I
Elle se dirigea vers Roche Croix et le prit par la main.
— Venez avec moi, Lieutenant.
Cette main sur la sienne. Roche Croix sentait qu’il se passait quelque chose, que s’il prenait la main et suivait Souen, rien ne risquait d’être plus comme avant.
Mais cette main, une force irrépressible le poussait à la prendre, il ne pouvait pas s’en empêcher. Il suivit Souen, sa main dans la sienne.
Souen l’entraîna derrière le bar jusque vers une salle qui ressemblait à un salon chinois. Elle avait fermé les deux portes et lui fit face, rayonnante dans sa tunique chinoise blanche qui découvrait intégralement sa jambe gauche.
— Avant de partir, Jean, je voulais vous dire que je vous aime. Et vous, m’aimez-vous un peu ?
Roche Croix s’entendit dire :
— Je vous aime de tout mon être Souen, je vous aime plus que tout.
D’un geste naturel, elle passa une main dans sa nuque et la tunique chinoise tomba à ses pieds, la révélant dans la splendeur de son corps admirablement rehaussée de dessous blancs.
D’un autre geste naturel, une main dans son dos, elle dégrafa son soutien-gorge qui tomba aussi.
Elle avança vers Jean, passa ses mains autour de son cou et l’embrassa.
Ils s’embrassèrent ainsi pendant plusieurs minutes, reprenant à peine leur souffle.
— Vous êtes un être merveilleux, Jean !
— Tu es un amour Souen, un amour tombé du ciel.
L‘amour, ils le firent sur le sofa chinois passionnément et tendrement. C’était la première fois et cela risquait fort d’être la dernière, ce fut un éblouissement.
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